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15 janvier 2016

5-CHILI 1 du 20 au 29 décembre 2015

De Futaleufu, à Villa O’Higgins sur la Carretera Austral

La frontière Argentine/Chili à Futaleufu a été passée rapidement, avec un petit contrôle du véhicule mais sans aucun problème. Nous avons rejoint la Carretera Austral à son km 70 et poussé jusqu’à La Junta pour y passer la nuit. Là, nous avons fait la connaissance de Bernard & Geneviève, des Normands en vadrouille, comme nous, en Amérique. Ils voyagent avec un Ford 250 équipé d’une cellule amovible et suivent le même parcours que nous jusqu’à Ushuaia. Le courant passe bien entre nous et nous décidons de faire un bout de chemin ensemble.

Le lendemain, nous avons poursuivi la descente de la C.Austral, l’épine dorsale du Chili, qui est désormais partiellement goudronnée. Malheureusement, comme souvent dans cette région, nous avons roulé presque toujours sous la pluie. Nous avons fait des crochets pour visiter les petites villes portuaires qui jalonnent la route. Ces petits ports, comme toutes les petites villes le long de la route, se ressemblent : petites maisons en bois, parfois colorées, avec des toits en tôles et un tuyau de poêle, dans des rues quadrillées. Nous avons commencé par Puerto Cisne, à une vingtaine de km de la C. Austral, où nous sommes arrivés, pour y faire étape, sous une pluie discontinue. Petit restaurant, où le saumon sauvage qui nous a été servi était excellent, pour oublier la pluie. 

Le lendemain, passage à Puerto Aysen. Visite et quelques courses avant d’arriver à Coyhaique, ville plus importante où nous passerons 3 jours. Remise en état de nos véhicules respectifs, lavage de linge et courses nous ont pris du temps. Les 2 nuits ont été passées sur un terrain, à la périphérie de la ville, gracieusement mis à notre disposition par un habitant prévenant.

L’étape suivante nous a amené à Puerto Tranquillo, pueblo au bord du Lago Général Carrera, second plus grand lac d’Amérique du Sud, partagé avec l’Argentine (Lago Buenos Aires pour ces derniers). De là, nous avons pris une piste pour aller voir le glacier San Rafael, à une cinquantaine de km. En fait, la pluie, quasi discontinue, nous a dissuadés de faire la « grimpette » à pied, pour voir le glacier, et nous avons poursuivi sur 25 km pour arriver à Puerto Grosse, situé au fond d’un Fjord sur le Pacifique.

Compte tenu du mauvais temps et des risques de chutes de roches, nous avons fait le choix de revenir à Puerto Tranquillo. Pendant le retour, petite émotion, nos compagnons de route ayant fait une légère sortie de piste. Cette dernière à cet endroit est surélevée par rapport au terrain et, compte tenu du gravier détrempé et du dévers, il a fallu tirer leur véhicule, pour l’aider à remonter en sécurité, au milieu de la piste. Heureusement, l’opération a réussi et nous avons pu rentrer sans autre problème à notre point de départ pour passer le réveillon de Noël. Pas de possibilité de festoyer dans un restaurant (tous fermés), donc soirée avec nos compagnons, dans notre véhicule, avec la nourriture et les boissons du bord.

Le  25 décembre, nous avons rejoint Caleta Tortel, après un petit arrêt à Cochrane pour une connexion internet, toujours sous la pluie et les nuages. Piste souvent difficile, mais toujours des paysages de bout du monde qui font parfois penser aux films « Le seigneur des anneaux » ou « Avatars ». Arrivée tardive sur le parking où nous avons bivouaqué, le village, situé au fond d’un fjord, n’étant accessible que par des passerelles aménagées le long d’une falaise. Pour notre bonheur le lendemain, pendant notre visite, nous avons trouvé le seul restaurant ouvert où nous avons pu nous régaler avec de l’agneau ou du saumon sauvage.

Nous avons repris la piste l’après-midi (toujours sous la pluie) pour rejoindre Puerto Yungay, situé au bord d’un fjord qu’il faut traverser avec un bac. Arrivé au bac, nous avons attendu 3h dans un petit café / boutique, ce qui nous a permis de lier connaissance avec un cycliste italien d’un certain âge. Celui-ci,  voyageant seul, nous l’avons invité le soir à partager un apéritif, une fois la traversée effectuée.

Le lendemain, notre italien étant parti tôt, nous l’avons rattrapé après 20 km, accompagné d’un chien qui ne voulait plus le quitter. En fin de matinée, nous sommes arrivés à Villa O’Higgins, terme de notre descente de la C. Austral. Nous avons été surpris par les installations et la relative modernité de ce village du bout du monde, beaucoup plus important que nous le pensions, et qui va très certainement encore se développer avec le tourisme international, mais aussi local, qu’il attire de plus en plus.

L’après-­midi, nous avons roulé encore 7 km pour atteindre l’extrémité de la route, au bord du lac O’Higgins, où se trouve un petit port. Là, des bateaux font traverser les randonneurs qui rejoignent l’Argentine, à pied où en vélo, et emmènent les touristes voir le glacier O’Higgins. Par chance, nous avons bénéficié d’une accalmie de la pluie.

Le lendemain, nous avons rebroussé chemin, les véhicules ne pouvant aller plus loin. En chemin, nous avons croisé notre cycliste italien, toujours accompagné du même chien qui semblait l’avoir adopté puisqu’il le suivait depuis déjà 70 km. Retour jusqu’à Cochrane où nous avons pris une très belle petite piste sauvage, qui traverse un parc, pour rejoindre la frontière Argentine en fin d’après-­midi. Nous avons traversé de beaux paysages, vu de nombreux troupeaux de Guanacos et, pour finir, passé par un petit poste frontière où les formalités se sont faites sans encombre et rapidement.

Cette descente de la Carretera Austral nous aura marqués par la beauté sauvage de ses paysages. Nous aurions apprécié un peu de soleil et moins de pluie. Mais nous n’aurions pas vu toutes ces cascades, torrents impétueux et montagnes embrumées. Cela nous a fait oublier les 2 crevaisons subies sur cette route, d’abord avec un clou et une autre fois avec un caillou pointu.

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