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2 novembre 2016

2.12-Colombie, de Ipiales à Silvia, SanAugustin, Tierradentro et El Desierto de Tatacoa

Colombie du 09 au 15./10/2016.

Le passage de frontière un dimanche d’Equateur en Colombie, de Tulcan à Ipiales, aura été particulièrement long et nous aura pris toute l’après-midi. En Colombie, la 1ère surprise, aura été de voir des patrouilles de militaires armés et en tenue de combat en passant dans les rues d’Ipiales.

Pour notre 1ère nuit, nous avons bivouaqué peu après sur le parking d’une station service, toujours en compagnie de Valérie et Christian. Le lendemain, nous avons fait un crochet jusqu’à Las Lajas pour voir l’incontournable sanctuario du même nom, « le Lourdes » de Colombie. En fait, une belle église construite sur une arche qui enjambe un cañon, attire grand nombre de croyants du pays et génère un important commerce de bondieuseries.

Après cette rapide visite, nous avons pris la belle route de montagne très sinueuse qui conduit à Popayan. Dans les 1ers km, nous avons eu droit à quelques rares contrôles par des militaires, toujours armés et en tenue de combat. D’avantage pour satisfaire leur curiosité que pour autre chose. A mi chemin, plus de contrôle par les militaires, mais un geste amicale de leur part, pouce levé, à tous les véhicules qui passaient. Autre curiosité, des panneaux de signalisation, inconnus pour nous, et qui semble vouloir rappeler aux conducteurs comment utiliser les codes ou phares sur la route.

Dans la soirée, nous sommes arrivés à Silvia pour pouvoir profiter, le lendemain, de son marché du mardi. La particularité de celui-ci réside dans la tenue traditionnelle revêtue par les paysans indiens de la région qui s’y rendent. Beaucoup de bus et de taxis-brousse décorés et colorés ajoutent à l’ambiance festive de ce marché.

Après Silvia, nous sommes revenus sur Popayan pour faire des courses et prendre la route qui mène au site archéologique de San Augustin. Excellente au début mais, par la suite, cela est devenue une mauvaise piste très caillouteuse, parfois très étroite et boueuse. En plus de cela, des camions, y compris d’énormes semi-remorques, empruntaient cette voie, même de nuit. A cause de cette piste, l’une des plus mauvaises que nous ayons faites, nous n’avons pu arriver sur l’un des sites de San Augustin avant 8h00 du soir.

Le lendemain, nous avons effectué la visite des lieux, un parcours aménagé qui amène à une série de tombes précolombiennes datant de près de 3000 ans, avec des sculptures plus ou moins importantes.

Nous avons ensuite effectué une grande boucle pour arriver sur un autre site précolombien situé un peu plus au Nord, celui de Tierradentro. Nous y sommes arrivés à la tombée de la nuit, par une piste en travaux et détrempée, pour nous installer sur le petit terrain d’une hospedare. A cause d’un orage, l’électricité était en panne dans le village. En contrepartie de ce petit désagrément, nous avons eu droit, venant de l’autre côté de la rue, à un petit concert de musiques et de chants colombiens prodigués par un groupe de personnes prenant le frais.   

Le lendemain, pour la visite du site, nous avons commencé par une grimpette de 2 km sur un chemin boueux et défoncé qui abouti sur un sommet. Là, plusieurs entrées de tombeaux, toutes protégées par un toit. Ces sépultures, qui sont taillées directement dans la roche et peuvent avoir plusieurs mètres de profondeur. Elles dateraient, elles aussi, de l’époque précolombienne mais on sait peu de chose sur le peuple qui est à l’origine de ce site funéraire. Pour visiter les sépultures, il faut descendre sans aucune sécurité dans un trou mal éclairé, avec un « escalier » en colimaçon, taillé lui aussi dans la roche, très étroit, avec des hauteurs de marches variables, allant jusqu’à plus de 50 cm. Les « caveaux » sont plus ou moins grands et plus ou moins décorés.

Après cette « épreuve sportive », nous sommes redescendus pour la visite intéressante des 2 petits musés du site. Nous y avons appris que les restes des morts étaient par la suite incinérés, leurs cendres déposées dans des pots servant d’urnes qui sont ensuite remis dans la tombe.

Pour finir cette 1ère partie de notre séjour en Colombie, nous sommes remontés en direction de Bogota et avons fait un stop au « Desierto de Tatacoa » où nous sommes arrivés à la nuit. Là, nous avons retrouvé au camping Valérie et Christian que nous avions quittés avant San Augustin. Nous avons pu admirer au levé du soleil l’étonnant paysage raviné qui s’offrait à nos yeux. La région est plus sèche qu’ailleurs en Colombie, mais aussi très chaude. Les faibles précipitations sont compensées par la proximité des montagnes environnantes qui amènent de l’eau et permet d’avoir un peu de verdure et des arbres. Nous avons fait un petit tour dans la région par une piste qui, après avoir traversé le Rio Magdalena, rejoint la route de Bogota. Ce fleuve, qui coule du Sud au Nord, partage pratiquement la Colombie en 2. Le soir nous nous sommes arrêtés pour bivouaquer dans une station-service, à 40 km de la capitale.

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