2-BRESIL du 03 au 11/10/2015

De Belém aux Lençois, et à Jericoacoara

A peine débarqué, nous avons pris la route sans nous attarder pour Sao Luis, dans l’état du Maranhão, afin de retrouver un couple d’amis franco-brésilien avant leur départ pour la France. Il nous a fallu 1 h 30 pour sortir de Belém et finalement, nous avons fait les 800 km en 2 jours. L’étape s’est faite sur une aire aménagée pour camions et bus, avec station service et restaurant avant de retrouver, pour notre plus grand plaisir Mara et Jacques. Grâce à eux, nous avons pu visiter dans les meilleures conditions la ville et ses environs, dont la situation sur une presqu’île désoriente quelque peu. Ils nous ont fait apprécier la cuisine locale et permis de résoudre plus facilement quelques petits problèmes, n’ayant pas la barrière de la langue. Merci à eux pour leur aide, leur accueil chaleureux et les 1ers caipirinhas.

 Après presque 3 jours à Sao Luis, nous avons repris la route en direction de Barreirinhas, d’où partent les visites d’un site connu, le Parque Nationale dos Lençois Maranhenses. C’est une immense étendue de dunes en bordure de mer (70x25 km), qui n’est accessible qu’en visite guidée. Sa particularité est d’offrir au regard une multitude de bassins et petits lacs aux eaux bleues limpides entre des dunes de sable blanc. Malheureusement, nous passons en saison sèche et ne pourrons bénéficier de ce spectacle. Nous avons donc opté pour une ballade en bateau qui nous a amenés après 35 km jusqu’au bord de l’océan. Pour y arriver, on longe des berges couvertes de mangrove interrompue par des belles dunes aux approches de Mandacurù, où s’érige un phare que nous avons visité. Après un bon déjeuner dans un restaurant sur la plage de Caburé, baignade, sieste en hamac sous un carbet, avant le retour à Barreirinhas. Nous y aurons passé 2 nuits sur la place de l’église, sans être dérangés.

 Pour quitter cette petite ville, nous avons pris un guide qui nous a permis de prendre un raccourci pour rejoindre Tutoia. En fait, il nous a fait passer par une piste qui traverse le « Pequenos Lençois ». Beaucoup de sable mou nous a obligé a dégonfler et a utiliser toutes les capacités de la Land Rover pour passer les 25 km difficiles. Ensuite la piste est devenue plus praticable, circulant entre dunes et bassins, asséchés pour la plupart. Peu après, nous avons croisé un taxi brousse 4x4 et notre guide a pu en profiter pour revenir chez lui. Nous étions à mi parcours et le reste du trajet, goudronné, nous a amené à Tutoia où nous sommes arrivés pour déjeuner. Nous passerons la soirée dans cette petite ville de pêcheur près de la plage très ventée.

 Toute la région est couverte d’anacardiers qui produisent les noix de cajou. Cet arbre offre, en plus de son fruit et de la noix, une ombre généreuse. Après ces 1ers jours passés au Brésil, nous retiendrons la gentillesse, la discrétion, et la gaieté des gens que nous avons côtoyés. Notre « engin » suscite leur curiosité et nous avons parfois des visites et des questions. Mais toujours dans la retenue.

 De Tutoia, nous avons rejoint Jericoacoara, station balnéaire très en vogue et spot pour le kit surf. La bourgade de Jerico est facile à trouver, mais pour rejoindre la station de Jericoacoara, nous avons eu la chance de rencontrer un chauffeur de pick up qui, de lui-même, s’est gentiment proposé de nous guider pour faire les 25 km, dont la moitié à travers des très jolies dunes.

 Curieux endroit où, il n’y a que du sable et où, compte tenu de l’affluence des touristes (surtout brésiliens), la municipalité à créer un immense parking, obligatoire pour tous les visiteurs. Nous y étions, pour le week-end, 1500 voitures. Du parking, nous bénéficions d’un service de transport aller/retour gratuit jusqu’au centre de la station. C’est le paradis des 4x4, buggies et quad.  Mignonne, mais très et trop touristique. Nous n’y avons passé qu’une nuit et une matinée avant de rejoindre, tout près par une piste sur la plage, Préà, autre plage mais plus populaire. Là nous avons pu voir des jangadas, ces tout petits bateaux plats avec lesquels, étonnamment, les pêcheurs de la région sortent en mer.