Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
AniBer en 4x4 aux Ameriques
Derniers commentaires
Publicité
Archives
2 février 2016

8-ARGENTINE 3 du 15 au 24 janvier 2016

De la Terre de Feu chilienne à Ushuaia, et retour

De la frontière, à San Sebastian (même appellation des 2 côtés), nous avons gagné Rio Grande, ville de plus de 70.000 habitants sur les bords de l’Atlantique, avant notre ultime descente vers le Sud. Achats de pneus pour nos compagnons de route (pour nous permettre de récupérer le pneu prêté), ravitaillement et déjeuner, avant de partir, sous un beau soleil. La route est bordée, sur sa seconde moitié, d’une belle forêt de faux hêtres, souvent couverts de lichens.

Nous sommes arrivés à Ushuaia en fin d’après-midi. Par rapport à 2008, où nous y étions allés pour la 1ère fois, nous avons été surpris par l’évolution qu’a subie cette ville. Beaucoup plus étendue, avec un front de mer plus ou moins réussi. Certains endroits sont complètement envahis par des montagnes de conteneurs qui bouchent la vue, et l’importante circulation des gros camions perturbent la sérénité que nous avions ressentie lors de notre 1er passage. Beaucoup de touristes et, durant notre court séjour, 3 paquebots ont fait escale nécessitant une noria de cars pour les visites des passagers. Pour notre part, nous avons bivouaqué sur un parking de bord de mer le 1er soir. Le lendemain, nous sommes allés visiter le parc national de la Terre de Feu, à 15 km de la ville, et avons passé la nuit sur le site. Bel endroit qui offre à notre vue une jolie forêt traversée par des torrents qui aboutissent dans des lacs ou des tourbières. Des castors, introduits au début du 19ème siècle, font leurs barrages sur les petites rivières. Leur population est contrôlée pour éviter une détérioration trop importante de la forêt. Après une journée de ballade dans celle-ci, nous sommes revenus dans la ville pour y déjeuner avant de prendre la route du retour.

Nous avons rejoint Rio Grande pour y passer la nuit, refaire le plein de carburant et de ravitaillement. Les habitants, habitués à des températures basses, se promenaient en tee-shirt et parfois en short alors que nous, nous supportions nos polaires. Le lendemain, nous sommes partis pour retraverser le détroit de Magellan et repasser les 2 frontières. Après la 1ère frontière, quand on passe au Chili, il nous faut suivre une piste caillouteuse sur plus de 100 km avant d’arriver, en final, sur les derniers qui sont bétonnés. Peu avant d’arriver au bac, nous avons eu notre pneu arrière gauche qui a éclaté. C’était la 2ème fois depuis le début de notre voyage, mais les différentes pistes que nous avons suivies ont souvent été mauvaises et ont dû fragiliser les pneus. Après le changement de la roue, nous avons pris le bac qui a traversé cette partie la moins large du détroit en 20 mn. Peu après, nous avons passé la 2ème frontière pour nous retrouver en Argentine. Journée de galère : à peine les formalités terminées, nos compagnons de route ont constaté qu’ils avaient un pneu dégonflé. L’espoir de pouvoir rallier la ville de Rio Gallego, à une cinquantaine de km, en regonflant la roue, s’est avéré vain. En effet, peu après, elle s’est brusquement totalement dégonflée. Le véhicule de Bernard et Geneviève étant toujours dépourvu de roue de secours, nous avons dû, cette fois encore, embarquer leur roue crevée pour l’emmener à la ville, pas trop loin, et la faire réparer. Nous avons, par ailleurs, laissé chez le « gomeria » notre roue au pneu éclaté, en espérant pouvoir trouver un pneu neuf à notre convenance le lendemain, et la faire remonter.

De retour auprès de Bernard et Geneviève, roue réparée et remontée, nous sommes revenus un peu en arrière pour bivouaquer au bord d’un cratère de volcan qui fait parti d’un parc national. Nous avons, le lendemain, rejoint Rio Gallego où nous sommes restés une journée. N’ayant pas trouvé le pneu souhaité, nous avons fait monter en roue de secours le supplémentaire que nous avions. Les véhicules remis en ordre de marche et les courses faites, nous avons continué notre remontée vers le Nord jusqu’au parc de Monte Leon qui abrite une importante population de manchots de Magellan. Malgré les nombreux panneaux signalant la présence de pumas, nous n’avons pas réussi à en voir un. Après avoir passé la nuit au camping du parc, grosse surprise le matin. La pluie, qui était tombée timidement au petit matin, s’est mise à tomber plus fort. Du coup, la piste qui est argileuse a été fermée, nous bloquant sur place en attendant que le terrain s’assèche un peu. Heureusement, nous avons pu repartir après déjeuner, escorter d’un garde dans son pick-up, par sécurité et pour l’ouverture du portail d’accès qui était cadenassée.

En fin d’après-midi, nous sommes arrivés à Puerto San Julian. Là nous avons rencontré deux jeunes couples qui voyagent en camping car. Les 1ers, des belges francophones, avec leurs deux enfants et les seconds, des français. Après la visite de la réplique d’un bateau qui faisait partie de l’expédition de Magellan, nous les avons rejoints sur un parking où tout le monde a bivouaqué. Un vent violent s’est levé en soirée. Au cours de la nuit, il a tourné et nous avons tellement été secoué qu’il nous a fallu repositionner la voiture face au vent. Le lendemain, après une grande ballade en bordure de mer il a fallu resserrer les écrous du pont avant de notre Land Rover qui avait recommencé à perdre de l’huile.

Après une nuit moins agitée que la précédente nous sommes repartis sur la RN3 qui traverse une vaste pampa aux paysages monotones, balayée par de violentes rafales de vent. Nous avons fait un crochet jusqu’à un parc national où on peut voir des bois pétrifiés. Avant d’arriver au parc, le paysage change complètement, présentant le relief tourmenté d’une ancienne zone volcanique. Une rapide visite du parc, très protégé, nous a permis de voir des troncs d’arbres entiers (des préarocarias) fossilisés. Ils datent de 150 millions d’années et ont été pétrifiés à la suite de phénomènes volcaniques. Après la visite, nous avons bivouaqué sur les terres d’une hacienda, avec l’aval du propriétaire venu nous voir, peu avant de rejoindre la RN3 et de poursuivre notre remontée vers le Nord.

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité