2.2-Chili / Argentine 2

Du 23 juin au 5 juillet 2016

Après avoir entrepris notre remontée vers le Nord, nous avons fait étape à Los Vinos, dans une station service, avant d’arriver à Coquimbo, port de pêche où nous étions passés en 2008. Malgré une importante expansion de la ville, nous avons pu retrouver le marché aux poissons et ses petits restaurants, ainsi que les pélicans et les lions de mer qui squattent les barques et les berges. Excellent repas avec un ceviche de poissons accompagné d’un pisco pour la mise en bouche, suivi d’une soupe de « mariscos » et d’un poisson à la plancha arrosé d’un excellent petit vin blanc chilien.

Le lendemain, nous avons continué sur la n°5 pour rejoindre Copiapo et Caldera, dans la région d’Atacama, réputée pour ses zones désertiques. En cours de route, un routier nous a gentiment proposé de le suivre pour un petit détour sur une excellente piste (les chiliens ont trouvé un revêtement légèrement bitumineux qui évite « tôle ondulée » et poussière) qui nous a menés vers le bord de mer à travers des jolies paysages désertiques et fait éviter 2 péages d’autoroute. Nous suivions cette dernière depuis Vina Del Mar et à la longue, cela devenait un peu monotone. Finalement, nous sommes arrivés à Caldera, port de pêche qui avait reçu la visite du Cdt Cousteau, avant de rejoindre Copiapo. Cette ville a son passé lié à l’exploitation de nombreuses mines dans la région. On y trouve, au bord de certaines rues ou places, des poivriers centenaires au tronc torturé

De Copiapo, nous devions rejoindre la frontière Argentine par une excellente piste, en retraversant la Cordillère par la passe San Francisco. Bivouac en cours de route à plus de 3000 m, au bord de la piste très peu fréquentée. Nos renseignements étaient erronés et, arrivé au poste frontalier des douanes, on nous a appris que la route était fermée 1 mois en raison de l’enneigement. Nous avons dû rebrousser chemin, mais sans trop de regret pour cet aller-retour car la piste était très belle, avec un passage à 4337 m.

Nous avons dû pousser plus au Nord, jusqu’à Antofagasta, avant de rejoindre San Pedro de Atacama et ses paysages somptueux. Nous y avons passé une nuit avant de rejoindre la frontière Argentine par la passe de Jama, ouverte toute l’année. Le passage des formalités frontalières a été rapide (moins d’une heure). Cette traversée de la Cordillère des Andes nous a fait grimpée à plus de 4800 m. Temps froid et beaucoup de vent, mais un beau soleil qui nous a permis d’admirer, encore une fois, les paysages magnifiques de la Cordillère des Andes. Les côtés chilien et argentins sont désertiques dans cette région, contrairement à, plus au Sud, la Cordillère de Patagonie qui est très verte.

En fait, nous sommes repassés en Argentine pour nous rendre à Salta faire recharger nos bouteilles de camping gaz, ce qui n’a pas été possible au Chili. Sans ce petit problème nous y serions finalement restés jusqu’à la Bolivie, notre projet initial entre Argentine et Chili, s’étant avéré irréalisable en hiver. Un petit bout de la belle piste 40 Argentine, avant d’arriver à Salta où nous sommes restés 2 jours. Nous repartons rapidement pour San Pédro d’Atacama, au Chili, par la route goudronnée cette fois, car il ne fait pas beau dans la région. Une petite bruine et une atmosphère froide et humide nous chasse définitivement de l’Argentine, sans regret.